Summary: | Les notions de barbare et de barbarie chez Tertullien sont complexes et nuancées. La conception négative héritée de la tradition gréco-romaine n'est pas absentele: elle apparaît notamment lorsqu'il parle du barbare hérétique Marcion. Mais dans l'ensemble, Tertullien est plutôt favorable aux barbares. Cette attitude, qui remonte au cosmopolitisme des Stoïciens et s'appuie sur l'universalité du christianisme, le porte à critiquer la politique d'expansion des Romains, menée aux dépens des barbares, particulièrement en Afrique, ainse les guerres d'agression et d'extermination; d'autre part, il veut rester fidèle à Rome, et l'ironie qui apparaît notamment dans son De pallio traduit, plutôt qu'une sympathie déclarée pour les barbares, une sourde inquiétude devant les illusions du triomphalisme romain et de l'idéologie officielle.
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